L’origine de la soie :
La soie est d’origine animale. C’est une sécrétion de chenilles dont la plus courante est le “ver à soie” Chenille du Bombyx, du Mûrier.
🪡 Vie du ver à soi :
1° Le papillon :
Il est blanc grisâtre, duveteux. Il vit très peu de jours et pond vers la fin juin, environ 500 œufs.
2° Les œufs :
Ils sont minuscules, blanc-gris. On les appelle aussi “graines”. Ils éclosent normalement 10 mois après leur ponte.
3° Les larves :
De chaque œuf, il sort une minuscule chenille de 3 mm, à la peau noire. C’est un “magnan” qui dès sa naissance, se nourrit voracement de feuille de mûrier.
Aussi, la larve grossit rapidement. Au cours de ce stade, elle doit même changer de peau 4 fois (mues) en une trentaine de jours.
Puis, alors qu’elle mesure environ 8 cm, elle s’alanguit, ne mange plus et “monte” à la recherche d’un lieu propice à l’élaboration de son cocon.
Celui-ci trouvé, elle laisse échapper de sa lèvre inférieure un filet de bave qui se solidifie à l’air, et dont elle s’entoure régulièrement, jusqu’à épuisement du contenu des glandes séricigènes.
4° La chrysalide :
Le cocon achevé ressemble à une petite pelote formée de 300 à plus de 1 000 mètres de fil de soie (la longueur varie avec la grosseur du fil).
A l’intérieur, la chenille se transforme : elle devient d’abord une chrysalide blanche, puis brune, et, après une vingtaine de jours, la carapace de cette dernière se déchire ; il en sort un papillon qui perce le cocon et s’enfuit.
La sériciculture est l’élevage des vers à soie. Dans cette industrie, on ne laisse que quelques chrysalides évoluer normalement (reproduction de l’espèce). Les autres sont étouffées et on dévide leurs cocons pour obtenir la soie “grège”.
🪡 Propriétés physiques :
Aspect à l’œil nu :
Le fil est continu, très fin (moins de 0,04 mm de diamètre), de couleur très pâle. Il est d’un brillant “soyeux”.
Observation microscopique :
Vu en coupe, un fil de soie apparait formé de 2 fils soudés, de section pleine (il y a en effet 2 glandes à soie chez le ver). L’ensemble est entouré d’un genre de vernis : le grès.
🪡 Propriété chimiques :
1° Composition :
La soie est formée de fibroïne (carbone, oxygène, azote, hydrogène), et entouré de grès.
2° Combustion :
La soie brûle lentement, avec une odeur de corne brûlée et laisse des cendres charbonneuses.
3° Action des bases :
Elles détruisent la soie.
4° Action des acides :
S’ils sont forts ou concentrés, ils détruisent la soie.
5° Action de l’eau de javel :
Jaunissement et destruction (ne jamais l’utilisé comme détachant).
6° Action des oxydants :
Permanganate de potassium, eau oxygénée, s’ils sont étendus décolorent la soie (application au blanchiment industriel).
🪡 Qualité textiles :
1° Finesse :
Variable avec la provenance, elle est toujours très grande.
2° Résistance :
Très grande en comparaison de sa finesse (du même ordre que celle d’un fil d’acier de même section).
3° Elasticité
Remarquable (1 m de fil de soie peut revenir à sa première longueur, après s’être allongée de 15 cm).
Conséquence : les tissus de soie ne se froissent pas. Les fils de soie sont recommandés pour exécuter les coutures qui doivent subir des tiraillements.
4° Teinture :
Elle se fait très facilement.
🪡 Valeur hygiénique :
1° Valeur thermique :
La soie est un très bon isolant dont le rôle protecteur est utilisé dans la confection des vêtements (doublures, blousons, lingerie…).
2° Pouvoir absorbant :
Il est considérable ; la soie peut absorber 30% de son poids d’eau.
Conséquence, la soie ne présente aucun danger pour les personnes fragiles.
3° Toucher :
La soie, très douce, ne peut irriter les épidermes délicats.
🪡 Filature de la soie :
Les opérations sont peu nombreuses et assez simples car chaque cocon est formé d’un fil continu.
1° Dévidage des cocons :
Plongés dans l’eau bouillante, ils donnent des fils simples qui sont réunis en un fil multiple.
2° Doublage :
Les fils de soie ne sont pas de diamètres uniformes, pour compenser cette irrégularité, on réunit plusieurs fils multiples.
3° Torsion :
Le fil obtenu est alors mouliné et suivant les procédés, on obtient :
- Un poil, si le fil est tordu, seul.
- Un fil de trame si la torsion affecte 2 ou 3 poils ensemble.
- Un organsin si la torsion s’exerce sur 2 ou 3 poils réunis.
- Un cordonnet si la torsion s’exerce sur 2 organsins.
🪡 Caractères pratiques :
1° DESTINATION : fils, crins, tissus
- Les fils : ils sont formés par un dévidage continu des cocons ou formés de brins plus courts (schappes des cocons percés). Diversement préparés ils sont utilisés pour l’exécution de coutures solides (tailleurs, cuirs, modes) ou de broderies.
- Les crins : ils sont obtenus par étirage des glandes du ver prêt à filer son cocon (pêche, chirurgie).
- Les tissus : ils sont utilisés dans des domaines très divers (lingerie, couture mode, aviation, meunerie, etc..).
2° ENTRETIEN
La soie est délicate à laver. Il faut utiliser de l’eau tiède savonneuse, rincer à l’eau claire, abondamment. Le séchage doit se faire à l’ombre et le repassage du tissu, humide, de préférence sur l’envers.
Pour le détachage, il est possible d’utiliser les produits usuels (mais proscrire absolument l’eau de javel).
🪡 Principaux tissus de soie :
1° ARMURE TOILE :
- Toile de soie : tissage assez serré, fils gros et tordus.
- Mousseline : tissage lâche, fils fins, torsion moyenne.
- Foulard : tissage serré, fils fins (plus fin et serré que pour la toile).
- Taffetas : tissage très serré, fils fins apprêtés (souvent chargés).
- Pongé : tissage peu serré, fils fins, pas très tordus.
- Crêpes : tissage peu serré, fils extrêmement tordus.
2° SATINS :
A effets divers (crêpes-satin-peau d’ange-satins brochés, etc..).
3° ARMURES DIVERSES :
- Coutil : (croisé), pour les gaines, corsets.
- Twill : (sergé), en couture.
- Velours : jerseys etc…
Rita
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